vendredi 13 août 2010

A cause d'un Assassinat ( v.o. The Parallax View )










un film d'
Alan J. Pakula
avec
Warren Beatty,
Hume Cronyn,
William Daniels,
Kenneth Mars,
Walter Mac Ginn,
KellyThordsen,
Jim Davis,
Bill Mac Kinney, William Jordan, Edward Winter...
USA - 1974
Lors d'une cérémonie fêtant l'indépendance des Etats-Unis , un sénateur candidat se fait tuer. Plus tard, une commission dira qu'il n'y a aucune preuve de complot...
3 ans après, un journaliste découvre qu'une organisation criminelle qui emploie des tueurs ( la Parallax Corporation ) est mêlée à cette affaire. Parallèlement, plusieurs témoins de l'assassinat du sénateur meurent étrangement. Le journaliste réussit à se faire recruter par la fameuse organisation. Lors de la répétition d'une autre cérémonie, l'histoire se répète et un autre sénateur est tué. Le journaliste, qui était présent, cherche à fuir mais, rapidement rattrapé, il se fait tuer à son tour.
Quelques jours plus tard, une commission d'enquête statue sur la mort du sénateur et désigne le journaliste comme coupable, affirmant qu'il n'y a aucune preuve de conspiration...
Voilà une fiction ( on se demande vraiment si c'en est une...) à classer dans la catégorie "assimilé espionnage politique". Assimilé parce que l'agent secret ( qui exécute les ordres de sa hiérarchie ) est ici remplacé par un journaliste d'investigation au sens propre du terme ( une des définitions : le journalisme d'investigation nécessite un travail de collecte et de recoupement qui peut être long et complexe, voire entravé par ceux qui voudraient éviter la divulgation de certains faits...) qui, lui, demande l'aval de son patron. A y regarder de plus près, ce film est un pamphlet contre le pouvoir politique , pouvoir gangreiné par une corruption contre laquelle on ne peut pas grand chose : dans une des dernières scènes, le journaliste essaie de s'enfuir et croit voir une porte de sortie, dans un halo de lumière blanche. Soudain, quelqu'un surgit de ce halo, une arme à la main, et tue le journaliste...De même, le film se termine comme il a débuté, par une commission d'enquête à la solde du pouvoir, comme si l'histoire des complots politiques ( et de la politique en général ) était un éternel recommencement. Cette commission précise qu'il n'y a aucune preuve de complot : on peut y voir une certaine banalisation de la théorie du complot, même s'il faut des morts pour le justifier...C'est assez répugnant.
Bonus :
* le réalisateur Alan Pakula a tourné d'autres fictions " assimilées espionnage politique", notamment Les Hommes du Président en 1976 et L'Affaire Pélican en 1993.
* on a pu voir Warren Beatty dans une comédie d'espionnage réalisée par Elaine May en 1987, Ishtar.

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