jeudi 14 octobre 2010

L'Affaire CIA















un film de
Michael Keusch
avec
Steven Seagal,
Eva Pope,
Vincent Riotta,
Michael Elwyn,
Skye Bennett,
Garrick Hagon,
Alex Ferns,
Michael Fitzpatrick, Imelda Staunton, Elias Ferkin...
2006 - USA

Dans un hangar, on assiste à des expériences sur des souris...
Parallèlement, on voit un homme en costard courir dans les rues d'une grande ville, visiblement apeuré...
Suite aux expériences vues plus haut, les souris se retrouvent sur le dos, apparemment mortes...
L'homme au costard court toujours, et à la faveur d'un moment d'inattention de ses poursuivants, cache un objet dans ses chaussettes...
Steven Seagal donne un cours d'art martiaux dans ce qui semble être son propre dojo ( une salle d'entrainement aux arts martiaux ), et inflige une "correction" à chacun de ses adeptes qui tente de le combattre...
générique de début...

Voili, voilà. Pour l'instant, à part l'apparition du grand Steven qui s'affirme comme le boss incontesté, on n'a rien à objecter à ce qui s'annonce comme un obscur ragout, pardon daube, d'espionnage. Mais voyons la suite...
On retrouve le Steven dans un restaurant, atablé avec quelqu'un qu'on identifie comme son beau-père ( l'homme au costard du prégénérique ). Pendant le repas, ce dernier glisse un stylet dans la housse de portable du Steven, à l'insu de son plein gré...
Plus tard, le Steven décide d'aller passer des vacances en Roumanie avec sa fille...Alors là, on se dit qu'il y a plus ensoleillé comme destination de vacances, c'est forcément qu'il y a anguille sous roche ( et qu'indubitablement, ça commence à sentir le nanar à plein nez ! ).

Allez. On continue...

Un avion aterrit à Bucarest ( en Roumanie, donc ) et le Steven en descend, accompagné de sa fillette. Cette-ci ne tarde pas à se faire enlever au nez et à la barbe du Steven. Puis explosion de pétard et poursuite automobile poussive plus loin, on est entré à coup sûr dans un scénario de nanar comme les affectionne le grand Steven. On aura compris que ce dernier, Jack Foster qu'il s'appelle dans le film, est un ex-agent de la CIA ( également un ex-acteur de films d'actions...???) qui joue les coursiers involontaires afin de passer clandestinement un virus mortel hors des Etats-Unis ( voilà le pourquoi des expériences sur les souris ). Dès lors, il fera tout ( si, si ) pour récupérer sa fille et empêcher le dit virus de tomber aux mains des méchants ( on hésite entre le personnel mal intentionné de la CIA ou les vilains du FSB, une branche de l'ex-KGB ). Aidé dans sa "quête" par une femme-taxi, Jack utilisera ses compétences en arts martiaux ( ben oui, c'est quand même Steven Seagal, faut pas l'oublier...) pour "casser" du méchant à tour de bras et de flingue ( le monsieur arrive à retourner contre eux les armes de ceux qui le braquent avec une facilité déconcertante, comme à l'entraînement...!) et arriver à ses fins.
Y'a plus inconsistant comme scénario, mais il y a assurément beaucoup moins. Et quand le grand Steven utilise un scénario, il l'use jusqu'à la corde ( pour ne pas dire jusqu'à une rentabilité maximale - on peut parler de "foutage de gueule" ), de telle sorte que tous ses films, du moins les plus récents, se ressemblent. Les noms changent, mais pas les grandes lignes. Ah si, il y a une chose qui change : l'embompoint du bon Steven. On comprend pourquoi certains l'appellent "Panda Bouffi". Quand on observe bien la jaquette, la photo-montage du recto nous montre son visage à l'époque de "Piège en Haute Mer", donc au début des années 90, et le verso nous montre son visage actuel ( voir le cliché ci-contre ) :
y'a visiblement tromperie sur la marchandise...Entre les 2 clichés, le Steven s'est empâté d'une bonne vingtaine de kilos. A l'écran, il a l'air tellement rigide qu'on se demande si ses vêtements ne sont pas trop petits pour lui. Même quand il court, c'en est tellement pathétique qu'on le prendrait volontiers en stop pour qu'il aille plus vite.
Outre ce problème de surpoids, il faut bien avouer que le scénario n'est tout de même pas des plus fumeux, et on y trouve la plupart des clichés propres aux nanars. On en citera quelques - uns : 1 ) quand il est dans une situation difficile, le héros dispose, à portée de main, de tout ce dont il a besoin pour se sortir du mauvais pas - ici le bon Steven joue les Mac Gyver en fabriquant une bombe et des lances-projectiles. 2 ) de la psychologie de bas étage - ici le thérapeute Steven prend une fille dans ses bras et alors que tout le monde pense qu'ils vont coucher ensemble, il lui dit simplement qu'il la trouve sensible et douce. Du coup, la fille pleure...nous aussi devant tant de mièvrerie. 3 ) des dialogues sur mesure : notre bon Steven prend part à une fusillade. Le chauffeur du taxi qui l'emmène ne peut s'empêcher de lui dire "Y'a eu des coups de feu", "Non, non, non, non" réplique notre héros "Ils avaient mis la musique à fond". Auparavant, les 2 tourtereaux cités plus haut vont se reposer dans la maison d'un collègue. "On en a bien besoin" rétorque notre bon Steven...Consternant de simplicité, non ?

Je m'arrête là dans les "compliments" ! Trop, ce serait de l'acharnement...

Bref, on tient ici un semblant de soupçon de pseudo film d'espionnage ( au départ, l'intrigue d'espionnage est là : un ex-agent de la CIA est au centre d'une lutte qui oppose services secrets américains et services secrets russes ) avec un héros balourd à la démarche pas très naturelle ( l'inverse est également vrai ! ). En gros, il est raisonnable de passer votre chemin...
Bonus : * vous avez dû remarquer plus haut que les distributeurs de ce mauvais film pas très sympa ( en référence à Nanarland...) nous ont concocté 2 visuels "différents" pour la jaquette du DVD, 1 sur fond rouge et 1 sur fond bleu. Au cas où des collectionneurs avertis voudraient se faire la totale...!!!
* Notre bon Steven s'est fourvoyé dans d'autres pellicuculles ( ça c'est du jeu de mots ! ) d'espionnage. Pour les plus récentes, on citera notamment l'Affaire Van Aken et Un Aller pour l'Enfer ( 2003 pour les 2 ), Into the Sun ( 2004 ) ou encore Black Dawn ( 2005 ). On en reparlera en temps voulu...
le visuel américain
lui aussi bien différent...

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