mercredi 27 octobre 2010

L'Affaire Farewell














un film de
Christian Carion
avec
Guillaume Canet,
Emir Kusturica,
Alexandra Maria Lara,
Ingeborga Dapkunaite,
Oleksii Gorbunov,
Dina Korzun,
David Soul,
Philippe Magnan, Niels Arestrup, Fred Ward...
1h53
2009 - France
En pleine Guerre Froide à Moscou, un colonel du KGB ( Emir Kusturica ) prend contact avec un ingénieur français ( Guillaume Canet ) et lui "passe" des renseignements confidentiels. Ces renseignements révèlent un énorme réseau d'espionnage qui permet aux Soviétiques de connaître les moindres détails concernant l'état des recherches scientifiques et militaires des pays occidentaux. Préoccupés, les présidents Miterrand ( Philippe Magnan ) et Reagan ( Fred Ward ) sont sur le qui-vive !
Un film d'espionnage tiré d'une histoire vraie relatée dans l'ouvrage de Serguei Kostine, "Bonjour Farewell". Quand on sait que farewell signifie adieu, on peut y voir une certaine ambiguité dans le propos. Cette ambiguité tient notamment à l'ambivalence du jeu de Guillaume Canet en ingénieur qui hésite à jouer le rôle de "passeur", mais aussi dans le fait que le colonel du KGB ne cherche même pas à monnayer les renseignements explosifs qu'il veut faire passer à l'Ouest. Non, non, en échange, il désire simplement un walkman de marque SONY ( dans les années 80, il n'y avait pas encore de lecteurs MP3 ! ), des K7 audio du groupe Queen ( l'imitation de Freddy Mercury par le fils du colonel du KGB est assez sympa ) ou de Léo Ferré... Ah, l'attrait du monde occidental !
Les prestations de Philippe Magnan en Miterrand, de Fred Ward en Reagan et de Willem Dafoe en patron de la CIA sont assez savoureuses. On y croirait presque...Par contre, on ne peut pas en dire autant d'Emir Kusturica, pas toujours très crédible dans son rôle de colonel du KGB. On retrouve avec plaisir David Soul ( un peu plus empâté, il est vrai, que du temps béni de la série tv Starsky et Hutch...).
Outre l'intrigue, on relèvera des expressions assez croquignolesques si on les sort de leur contexte :
. "Vous voulez pas 100 balles et une salade niçoise, aussi. Je suis pas la FNAC, moi, hein !"
. " Baiser sa femme, c'est la seule façon d'avoir la paix "
En conclusion, on a affaire ( non, non, Roger, c'est pas un jeu de mots... ) à un sympathique film d'espionnage (français, qui plus est ! ), mais on regrettera tout de même une manière de filmer un peu molassonne assez proche du téléfilm...
Bonus : * au début de l'intrigue, la femme de l'ingénieur réprouve l'attitude de son mari et lui glisse " J'ai épousé un ingénieur, pas James Bond". Une référence de plus...
* on notera qu'en 2008 Guillaume Canet avait déjà été à l'affiche d'un "thriller" d'espionnage français, le bien nommé Espion(s) .

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